À Monsieur Michel Barnier, premier ministre
Monsieur le Premier Ministre
Je vous fais une lettre que vous ne lirez pas car vous n'avez pas le temps, occupé que vous êtes à constituer un gouvernement qui pourrait résister aux assauts des opposants de tous bords que suscite votre nomination. Vous venez d'un parti qui a fait un bien petit score aux dernières élections législatives et un encore plus petit aux élections présidentielles. Les opposants sont donc nombreux, à votre droite et à votre gauche.
Moi, ce n'est pas trop ça qui me gêne, c'est plutôt vos prises de position exprimées lors de votre tentative d'être le candidat investi par votre parti lors des présidentielles de 2022. Vous vous êtes fait griller par Valérie Pécresse, désolé pour vous... pas de chance.
Vous déclariez alors qu'il fallait établir un moratoire de 3 à 5 ans sur l'entrée des personnes étrangères en France (ça veut dire, on arrête de laisser entrer les gens pendant ce temps-là), qu'il fallait arrêter les régularisations inconditionnelles des sans-papiers (!!!!), durcir les critères du regroupement familial (les afghans qui cherchent à faire venir épouse et enfants ont dû apprécier), réduire les visas long-séjour. Votre parti s'est dit aussi opposé à l'existence de l'AME (aide médicale d'état). Vous proposiez même un référendum qui pourrait autoriser la France à ne pas tenir compte des directives européennes en matière d'immigration.
Aujourd'hui, des "politistes" nous expliquent que oui, il a dit ça mais il ne le pense pas vraiment, que c'était pour rallier à sa candidature l'aile "dure" de son parti, celle qui a fini par aller faire copain-copain avec Marine Le Pen. Ah bon !!!
Donc, si je comprends bien, pour arriver au plus haut dans votre carrière politique vous n'hésitez pas à mentir publiquement, à dire des trucs que vous ne pensez pas. Vous n'hésitez pas à essayer de récupérer un électorat xénophobe, raciste pour que votre nom ait une chance de rester dans l'histoire.
Que vous pensiez ou non ce que vous avez dit en 2022 sachez Monsieur le Premier Ministre que je n'ai aucune confiance en vous, ce dont vous vous moquez, évidemment.
Libres propos d'un adhérent de l'ASTI 14.
PS : Michel Barnier ohé ohé
Point sur la parution des décrets d’application de la loi asile / immigration
Des conséquences concrètes et dévastatrices pour les exilés
Article du GISTI
Alors que le gouvernement a été désavoué dans les urnes, il s’empresse de publier au cœur de l’été une dizaine de décrets de la loi immigration intégration asile pour rendre impossible la vie des personnes exilées. Ces décrets ont des conséquences concrètes et dévastatrices pour leurs droits, dans un moment de l’année où les permanences associatives tournent au ralenti et ne pourront jouer leur rôle essentiel d’information et d’accès aux droits.
Quelques exemples :
Lire l'article sur le site du GISTI.
ASTIPERO #3 : le travail migrant avec Daniel Véron
Mercredi 2 octobre 2024 18h-19h30 à la Grâce-de-Dieu
Après avoir reçu Pierre Tévanian, auteur du livre « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde » - En finir avec une sentence de mort puis Dorian Aubert, Simon Gouin et Laurent Neveu, journalistes, nous avons le plaisir de recevoir Daniel Véron enseignant-chercheur en sociologie à l'université de Caen, auteur de son livre : « Le travail migrant, l’autre délocalisation ».
Alors que les lois anti-immigration s’empilent, durcissant chaque fois un peu plus les conditions des travailleur·ses migrant·es, la main-d’œuvre étrangère s’avère pourtant toujours aussi indispensable dans de nombreux secteurs (BTP, restauration, nettoyage, travail à domicile, etc.). Le recours à ce « travail migrant » se fait au travers d’une variété de statuts, légaux ou non, qui permettent la mise au travail des personnes migrantes dans des conditions moins favorables et plus intensives que celles qui ont cours sur le marché du travail français. Travailleurs et travailleuses « sans-papiers », « temporaires » ou « détaché·es » : le recours au travail migrant apparaît bien comme une modalité particulière de mise en œuvre d’une forme de « délocalisation », à ceci près qu’elle s’exerce « sur place ». Daniel Véron montre comment cette surexploitation des travailleur·ses migrant·es s’affirme comme l’un des outils cruciaux d’une dégradation générale des conditions de travail. Dès lors, le seul horizon pour déjouer la pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail ne peut passer que par la lutte pour l’égalité des droits de toutes et tous.
Des ouvrages de Daniel Véron seront disponibles à la vente dans la salle.
Nous partagerons un verre et un petit grignotage à la fin, occasion de mieux nous connaître.
Journée mondiale du Refus de la Misère
Agir ensemble contre la maltraitance sociale et institutionnelle
Retrouvez-nous jeudi 17 octobre de 12h à 20h Place Saint-Pierre à Caen
Ils sont contrôlés, surveillés, soupçonnés de frauder les « allocs », de ne pas chercher de travail, de laisser traîner dehors leurs enfants, de ne pas suivre leur scolarité, etc. Dans le monde entier, les plus pauvres sont victimes d’une double maltraitance : sociale et institutionnelle. Sociale, par la stigmatisation, qui les rend responsables de leur situation. Institutionnelle, par des politiques publiques qui renforcent les conditions et les règles toujours plus strictes pour accéder à leurs droits.
Lire la suite de l'éditorial signé par 27 organisations.
Sorties de l'été
Plusieurs sorties et visites étaient prévues cet été par le groupe Passerelle de l’ASTI. Nous sommes allés deux journées à la plage, avons rencontré le peintre Jacques Bacheley chez lui, avons écouté la conteuse Marie Lemoine au Jardin des plantes, avons visité une ferme à Torteval, avons assisté aux Médiévales du château de Crèvecoeur et été accueillis au jardin écocitoyen d'Hérouville.
Ces moments partagés, rendus possibles grâce à l’implication des bénévoles et sympathisants de l’ASTI, ont été une fois de plus l’occasion de rencontres, d’échanges, de se connaître. Moments pour tous, indispensables à vivre...
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